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Esprit d’équipes

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Gamin, il voulait être « boucher-cuisinier ». Un drôle de métier. D’ailleurs, ce souvenir le fait encore sourire. Surtout que, finalement, Olivier Fellous a suivi un cursus de droit des affaires à Assas. Le parcours du bon élève ? « Ma scolarité a été de faire ce que l’on attendait de moi, plutôt que ce dont j’avais vraiment envie », confie-t-il. Même sa spécialité, il l’a choisie car elle menait pour sûr à un job, une carrière, alors qu’à la fac, le droit pénal suscitait toute sa curiosité. Mais c’est bien parce qu’il était en droit des affaires qu’il a été débauché encore étudiant, puis embauché une fois diplômé par un cabinet parisien. Il va y rester cinq ans. Un bail. Certes, il gagnait bien sa vie et son éducation lui a appris à quel point c’est « important » d’être autonome. Mais passer certaines de ses journées juste à rédiger un contrat, sans même voir le client concerné, ça ne lui plaisait pas. « Je manquais de relations humaines. » Autonome, mais pas libre. En tout cas, pas assez à ses yeux.

Tony Parker, Alain Ducasse et rencontre dans un parking

Sportif, actif, toujours prêt à brûler des calories, Olivier Fellous a peu à peu lorgné sur le « département sport » du cabinet d’avocats. « Si vous avez besoin d’aide, je suis là… », a-t-il proposé à ses confrères. « C’est comme ça qu’une opportunité est arrivée en 2012 », raconte-t-il. L’opportunité s’appelle : Tony Parker. La star du basket recherchait alors une personne de confiance pour lui servir d’intermédiaire entre le monde du sport et celui des affaires. L’avocat accepte d’être cet homme-là. Ce pilier. Cet équipier. Ce mix entre hommes d’affaires et homme à tout faire : c’est-à-dire capable de superviser aussi bien une marque de vêtements que le merchandising d’un club de basket ou la réalisation d’un documentaire. Couteau suisse, Olivier Fellous ? Plutôt « curieux de tout ce que je ne connais pas ». A l’écoute, donc. Prêt aussi à lire des dizaines de bouquins pour maîtriser un sujet. Un sens de la perfection et une ouverture d’esprit qui ont plu à Tony Parker et qui vont séduire Alain Ducasse. Surtout lorsque le chef étoilé recherche une personnalité, plutôt qu’un expert, pour prendre les clefs de la Manufacture de café qu’il s’apprête à ouvrir à Paris. Nous sommes en 2018. On lui parle d’Olivier Fellous. Les deux hommes se rencontrent. Le courant passe illico. Quand l’ex-avocat évoque le chef, il utilise les mots « hypersensibilité », « fidélité », « radicalité » : « Alain Ducasse n’a de cesse de vouloir faire passer un bon moment aux gens. Il est capable de capter le bruit génant d’une porte qui se ferme mal, repérer l’objet disgracieux, concevoir un cappuccino avec le sens de l’équilibre du cuisinier... Il a aussi le même rapport au temps que Tony Parker : un rendez-vous d’une heure va se passer en 30 minutes, afin d’aller à l’essentiel, privilégier la sève des choses. » Quant à la notion d’équipe, Olivier Fellous parle volontiers de « clan Ducasse ». Un clan au sein duquel on ne rentre pas n’importe comment. La rencontre entre Olivier Fellous et son futur torréfacteur à la Manufacture a eu lieu… dans un parking. D’aucuns disent qu’Alain Ducasse était à la manœuvre. A suivre

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